D’ici 2030, les centres commerciaux à travers le monde subiront une transformation radicale. En Europe, aux États-Unis et en Asie, ces espaces évoluent déjà pour répondre aux besoins changeants des consommateurs, se détachant de leur forme traditionnelle pour embrasser des concepts plus innovants et personnalisés. Examinons comment ces changements impacteront l’avenir du retail dans ces trois régions clés.
Europe : la révolution verte et sociétale des centres commerciaux
En Europe, l’ère des centres commerciaux traditionnels touche à sa fin, laissant place à des espaces plus authentiques et axés sur le divertissement. La révolution verte et sociétale transforme ces lieux en tiers espaces thématiques, où les loisirs dominent l’offre commerciale. Les futurs centres commerciaux européens deviendront des marques à part entière, offrant des expériences uniques mêlant simplicité et authenticité.
États-Unis : divertissement et espaces multifonctionnels
Aux États-Unis, les centres commerciaux, qui ont vu le jour dans les années 50, s’orientent également vers le divertissement. Des projets ambitieux, tels que l’American Dream Wall dans le New Jersey, illustrent cette tendance. Les futurs centres aux États-Unis pourraient devenir des lieux polyvalents intégrant des espaces de coworking et des complexes sportifs, stimulant ainsi la fréquentation.
Asie : audace et hypermodernité
En Asie, l’audace architecturale et l’absence de limites dans la créativité façonnent des centres commerciaux ultramodernes. À Séoul, la Lotte World Tower est un exemple emblématique de cette tendance, combinant espaces commerciaux, hôtels de luxe et bureaux. L’Asie se distingue par une approche plus audacieuse et futuriste, notamment en matière de services digitaux et d’expériences de divertissement.
Le centre commercial de 2030 : un mini-village thématique
Dans toutes ces régions, les futurs centres commerciaux s’articuleront autour de thématiques fortes, allant de l’écologie au divertissement, en passant par la technologie. Ces espaces viseront à offrir des expériences permettant de s’évader du quotidien, oscillant entre un monde plus vert, simple et authentique, et un univers futuriste et technologique. Ils répondront aux désirs d’agilité et d’instantanéité des consommateurs modernes, offrant des expériences uniques et diversifiées, marquant ainsi une nouvelle ère dans l’histoire du commerce de détail.
À l’aube de 2024, il est temps de porter notre attention sur les Alpha, ces jeunes nés après 2010, qui s’apprêtent à devenir une force influente dans le monde de la consommation. En tant que première génération à naître entièrement dans le 21ᵉ siècle, leurs expériences uniques façonnent déjà les tendances futures du commerce et du marketing. Chez Accessite, nous avons choisi d’explorer les caractéristiques distinctives de ces jeunes consommateurs et d’examiner comment ils pourraient redéfinir les stratégies commerciales dans l’avenir.
Comprendre les générations : la clé de stratégies commerciales performantes
Chaque génération, façonnée par des événements historiques et sociaux distincts, affiche des valeurs, des expériences éducatives et des visions du monde qui influencent profondément leurs habitudes de consommation. Une approche commerciale réussie aujourd’hui nécessite donc une compréhension fine des spécificités et des attentes de chaque groupe générationnel. Alors que les Baby-Boomers privilégient les expériences en magasin et valorisent les interactions personnelles avec les marques, la génération Z s’oriente davantage vers le commerce en ligne, influencée par les médias sociaux et les technologies numériques. S’il est encore prématuré d’affirmer les caractéristiques de la génération Alpha, quelques aspects et tendances se dessinent.
Une technologie omniprésente
La génération Alpha est la première à grandir entourée de technologies avancées. Smartphones, tablettes et autres gadgets numériques sont une partie intégrante de leur quotidien. Cette exposition précoce au digital influence leurs habitudes de consommation, les rendant plus enclins à interagir avec les marques via des plates-formes en ligne et à attendre des expériences d’achat fluides, mais aussi technologiquement avancées.
Diversité, mondialisation et inclusivité
Vivant dans un monde de plus en plus globalisé et interconnecté, la génération Alpha est exposée à une diversité culturelle sans précédent. Cela pourrait les rendre plus réceptifs aux marques qui embrassent l’inclusivité et reflètent une multitude de perspectives. Pour ces jeunes consommateurs, la diversité n’est pas une option.
Conscience environnementale : un moteur de changement
La sensibilité de la génération Alpha aux problématiques environnementales suggère une préférence pour les marques qui se consacrent à la durabilité. Elle pourrait en effet être encouragée à adopter des comportements plus durables.
L’évolution de l’éducation et ses conséquences
Avec l’émergence de technologies éducatives innovantes, la génération Alpha bénéficie d’un apprentissage plus interactif et personnalisé. Cette expérience pourrait les rendre plus indépendants, critiques et adeptes de l’apprentissage autonome, influençant leurs décisions d’achat.
L’Influence des parents millennials
Les parents de la génération Alpha, majoritairement des millennials, ont leurs propres attentes en matière de consommation, axées sur l’équilibre vie privée-vie professionnelle, l’authenticité et l’inclusivité. Ces valeurs sont susceptibles d’être transmises à leurs enfants, influençant les préférences et les comportements de consommation de la génération Alpha.
Vers une autonomie accrue
La facilité d’accès à l’information et à la technologie devrait également conduire la génération Alpha vers une autonomie précoce. Celle-ci influencera probablement leurs attentes retail en matière de personnalisation, d’innovation et de choix.
La génération Alpha représente une aube nouvelle pour le commerce. Les entreprises et les marques doivent s’adapter et évoluer pour répondre à ses besoins spécifiques. En anticipant ses préférences, notamment son penchant pour la technologie et sa conscience environnementale, elles pourront se positionner avantageusement pour l’avenir. Il est en effet essentiel de comprendre et d’embrasser les nuances de cette génération pour rester pertinent et prospère dans un monde commercial en constante évolution.
Cette année, le MAPIC, salon international dédié à l’immobilier commercial qui a fermé ses portes le 30 novembre dernier, a mis en lumière des projets de régénération urbaine et des initiatives durables à travers le monde. De Londres à Séoul, en passant par Milan et Paris, les acteurs majeurs du secteur ont présenté leurs visions pour un avenir plus durable, témoignant d’une évolution significative dans le domaine du retail.
Projets de Régénération Urbaine à l’Échelle Mondiale
Cette édition a notamment souligné l’importance de la régénération urbaine, avec des projets novateurs présentés par des acteurs de premier plan issus de l’Europe, mais aussi de l’Arabie Saoudite, de l’Inde, de l’Irak et du Kirghizistan. Ces initiatives mettent en avant des concepts alliant durabilité et innovation, comme Entrecampos à Lisbonne présenté par Nhood ou encore le parc aquatique alimenté par l’énergie solaire de Tomorrowland Leisure.
L’avenir du retail : divertissement et durabilité
Le MAPIC 2023 a mis l’accent sur l’évolution des centres commerciaux vers des destinations axées sur le divertissement et la durabilité. Le rôle croissant des espaces de loisirs dans l’attractivité commerciale démontre cette tendance. Les discussions entre les leaders du secteur ont par ailleurs souligné l’importance d’une croissance responsable des centres commerciaux et de la nécessité d’en faire de véritables lieux de rencontre.
Technologie et responsabilité sociale
Le salon a également été l’occasion d’aborder l’impact de l’Intelligence Artificielle dans le secteur immobilier. Des entreprises comme Unibail-Rodamco-Westfield et Digeiz ont ainsi illustré la façon dont la technologie peut transformer les centres commerciaux en des espaces plus efficaces et responsables.
Loisirs et restauration : moteurs de l’innovation
Des représentants de grandes marques telles que Netflix, ont partagé leurs perspectives sur la manière dont les loisirs et la restauration deviennent des éléments clés dans les centres commerciaux. Le pop-up store Netflix Bites à Los Angeles, qui sert des plats issus des séries à succès de la plate-forme, témoigne ainsi de la fusion entre divertissement et expérience client.
Le MAPIC 2023 a été une nouvelle fois une fenêtre ouverte sur l’avenir du retail, soulignant la nécessité d’innovation, de durabilité et de responsabilité sociale dans le secteur de l’immobilier commercial. Avec des projets audacieux et des partenariats innovants, le salon a donné un aperçu des tendances qui façonneront le paysage du retail dans les années à venir. Le rendez-vous est déjà pris pour le MAPIC 2024, où ces visions prendront vie.
L’Intelligence Artificielle (IA) n’est pas un phénomène nouveau dans le monde du commerce. Toutefois, avec l’arrivée de technologies comme ChatGPT, le secteur du retail est sur le point de connaître une nouvelle révolution. Développé par OpenAI, entreprise américaine à but non lucratif, cet outil conversationnel basé sur l’IA Générative est capable de générer du texte naturel et de mener une conversation sous forme de dialogues, changeant ainsi la manière dont les marques interagissent avec leurs clients. Observons comment ChatGPT, et des outils similaires en développement, pourraient, demain, transformer le paysage du commerce de détail.
La technologie conversationnelle s’invite dans le monde du Retail
ChatGPT se distingue par sa capacité à produire du texte et à tenir des conversations en imitant le langage humain. Il est ainsi capable de comprendre des requêtes complexes et d’effectuer en quelques secondes de nombreuses tâches de production de contenu, d’analyse de données, voire de code informatique. Ces caractéristiques en font un outil particulièrement adapté au monde du retail, notamment en ligne, où la personnalisation et l’interaction client sont essentielles. Des géants comme JD.com et Amazon ont déjà annoncé travailler sur leurs propres versions de cette technologie.
Les applications commerciales potentielles de ChatGPT
L’utilisation de ChatGPT dans l’univers du retail peut prendre plusieurs formes et se révéler un puissant outil pour le commerce de détail. Une première application pourrait être la génération de mots-clés pour améliorer le référencement et la visibilité en ligne. En outre, ChatGPT peut améliorer l’expérience d’achat en offrant des recommandations personnalisées et en répondant de manière dynamique aux questions des clients. Ce type d’outil promet d’enrichir le processus d’achat en ligne, le rendant plus interactif et adapté aux préférences individuelles.
Un champ de possibilités pour le retail
Au-delà des recommandations, un LLM comme ChatGPT pourrait générer des descriptions de produits, rédiger des publications promotionnelles pour les réseaux sociaux et même automatiser les services clients avec des chatbots sophistiqués. Sa dernière version peut d’ores et déjà gérer les avis des fiches Google Business Profile, formulant des réponses uniques pour chaque commentaire.
Un atout pour les appels d’offres
Dans le cadre des appels d’offres, ChatGPT promet également d’être un atout précieux. L’outil peut rechercher et compiler des informations pertinentes, extraire des détails techniques et des données de marché, tout en aidant à rédiger des réponses claires et persuasives. Il est même capable d’analyser des documents pour en extraire les éléments clés et préparer des ébauches de réponses.
Des limitations à garder en tête
Malgré ses nombreuses applications potentielles, ChatGPT n’est pas sans failles. L’outil peut produire des erreurs et être induit en erreur par des informations incorrectes. C’est ce qu’on appelle « les hallucinations de l’IA ». Il présente également des biais et manque de transparence quant à la provenance de ses données et au cheminement de ses décisions.
ChatGPT représente donc un tournant majeur pour le secteur du retail, offrant des possibilités inédites pour personnaliser l’expérience client et optimiser les processus commerciaux. Alors que cette technologie continue d’évoluer, les entreprises du retail doivent rester attentives à ses développements pour tirer le meilleur parti de ses capacités tout en restant conscientes de ses limites.
Alors que la RSE est devenue une thématique incontournable dans les entreprises, Accessite est l’un des rares acteurs du retail à proposer un accompagnement complet sur ces sujets à ses clients. Rencontre avec Chloé, nouvelle responsable du service : une jeune femme passionnée, déterminée à embarquer bailleurs et gestionnaires dans la dynamique RSE !
Peux-tu nous décrire ton parcours avant ton arrivée chez Accessite ?
Je suis juriste de formation. J’ai ensuite complété mon cursus initial à l’âge de 28 ans par un Master en droit du développement durable, après une 1re expérience professionnelle. Cela fait désormais 12 ans que je travaille dans le domaine de la RSE, au sein de différents secteurs : le multiservices, les télécoms puis l’immobilier que j’ai découvert il y a 3 ans, chez Hammerson. Rejoindre Accessite représente aujourd’hui pour moi un beau challenge : un poste qui me permet de combiner un volet très opérationnel, propre à la gestion pour compte de tiers, avec l’élaboration et la construction d’une stratégie globale en matière de RSE.
Pourquoi la RSE devient-elle si importante aujourd’hui pour les centres commerciaux ?
La 1re raison est réglementaire. De nombreux textes s’imposent désormais aux centres, avec des obligations de reporting et des objectifs de plus en plus exigeants en matière de consommations d’énergie, d’équipements électriques ou solaires, ou encore de tri des déchets. Que l’on soit bailleur, gestionnaire, ou technicien, tous les acteurs sont concernés.
Ensuite, au-delà de cet aspect contraignant, la RSE offre aussi de formidables opportunités. Elle permet de réaliser des économies sur le long terme, en devenant moins dépendant des fluctuations du prix du gaz ou de l’électricité, grâce aux énergies alternatives. C’est aussi un excellent levier pour faire évoluer l’image des centres, pouvant servir par exemple de supports à des animations marketing et à de la communication sur site.
Quelles sont tes principales missions auprès des centres ?
Je fais beaucoup de pédagogie, pour aider les bailleurs et les locataires à décrypter les textes réglementaires, de plus en plus complexes. Mon rôle est d’expliquer les enjeux en termes de délais, d’obligations, mais aussi de sanction administrative et financière en cas de non-respect de la réglementation. Je les accompagne aussi dans la mise en œuvre de solutions : recherche de prestataires, de financements, ou encore construction d’argumentaires auprès de leurs divers interlocuteurs. Enfin, je mène un travail d’évangélisation, afin que les centres s’approprient pleinement les enjeux de la RSE.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
J’apprécie énormément l’aspect transversal de la RSE, à la croisée des problématiques environnementales, sociétales, économiques et juridiques. Mon ambition est ainsi d’élargir le spectre, au-delà des seuls aspects de conformité technique que l’on retrouve souvent dans les centres. L’enjeu est en effet de construire une stratégie globale en matière de RSE, qui permettra non seulement d’améliorer l’image de nos centres, mais aussi de proposer aux bailleurs une démarche structurée, encore plus efficiente.
Le marché de l’immobilier commercial, au 1er semestre, a été marqué par 3 grandes annonces. En premier lieu, le groupe Casino, rattrapé par une dette colossale, cède une partie de ses magasins à Intermarché. Le groupe Carrefour, lui, conclut un accord avec le groupe Louis Delhaize pour le rachat de ses enseignes Match et Cora. Il annonce aussi un partenariat avec Nexity afin de revaloriser près de 80 sites Carrefour en France. Une annonce qui fait écho au plan de transformation des zones commerciales présenté par le gouvernement, le 11 septembre dernier.
Changement d’enseigne pour 119 magasins Casino
Accusant une dette de plus de 6 milliards d’euros, le groupe Casino présidé par Jean-Charles Naouri avait annoncé fin mai la signature d’un accord avec le Groupement des Mousquetaires. Au total, 119 points de vente, issus du périmètre Casino France (hypermarchés, supermarchés, enseignes de proximité), seront ainsi cédés à Intermarché dans les 3 ans à venir. Les enseignes Franprix et Monoprix, elles, ne sont pas incluses dans l’accord.
D’après plusieurs sources syndicales, une première vague de cessions devrait intervenir dès le 2 octobre prochain, qui concerne 61 magasins dont 10 hypermarchés, pour un chiffre d’affaires total de 549 millions d’euros HT.
La deuxième vague de cession sera lancée au cours des 3 prochaines années, sur un volant similaire de magasins, pour un chiffre d’affaires global de 502 millions d’euros HT.
Enfin, une dernière vague, optionnelle, porte sur un chiffre d’affaires de 461 millions d’euros HT. Il s’agit d’une promesse d’achat pouvant s’exercer à la demande de Casino, durant une période de 3 ans.
La liste des cessions peut, bien sûr, encore évoluer après examen par l’Autorité de la concurrence. Pour la 1re vague, la bascule juridique s’effectuera via des sociétés de transfert, détenues à 51 % par Casino et 49 % par Intermarché. Cette dernière se donne ensuite le temps nécessaire pour trouver des adhérents intéressés. Une mission loin d’être évidente, d’où la solution de portage proposée. Selon les syndicats, toutefois, Intermarché ne donnera pas de directive à ses adhérents concernant les acquis sociaux, comme le veut la règle dans les groupes indépendants.
Rachat de Cora et Match par Carrefour
Le groupe Carrefour présidé par Alexandre Bompard a quant à lui annoncé en juillet dernier le rachat des enseignes Cora et Match en France, soit 60 hypers et 115 supermarchés ayant généré en 2022 un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros hors taxe. Une opération qui permet désormais à Carrefour de talonner Leclerc avec une part de marché cumulée de 22,5 % (20,1 % pour Carrefour, 2,4 % pour Cora et Match), contre 23 % pour E.Leclerc1. Carrefour conforte ainsi sa position dans le trio de tête des enseignes de la distribution alimentaire, devant l’alliance Intermarché/Casino, et très loin devant Système U et Auchan.
Avec 175 magasins au total, l’opération d’achat concernera près de 24 000 salariés en France, l’accord excluant les activités belges du groupe Louis Delhaize, mais aussi son enseigne de jardinerie, Truffaut.
La famille Bouriez à la tête du groupe aurait cherché à vendre depuis un peu plus de 5 ans déjà, mandatant plusieurs banques d’affaires. C’est finalement la complémentarité géographique de son parc de magasins avec celui de Carrefour qui s’est avérée décisive dans le rachat. Les magasins Cora et Match occupent en effet des parts de marché importantes dans les régions Grand Est et Nord de la France, où Carrefour est peu présent. Pour Alexandre Bompard, cette « première acquisition majeure en France depuis plus de vingt ans consolide le leadership de Carrefour sur son marché domestique, dans le secteur de la distribution alimentaire ».
Carrefour précise par ailleurs qu’une moitié des synergies annoncées sera liée à l’optimisation de la performance commerciale, à travers le développement de l’omnicanal, l’optimisation de l’activité non alimentaire, l’augmentation du poids de la marque propre, ainsi que les synergies logistiques et les achats.
Si la transaction reste soumise à l’approbation de l’autorité de la concurrence française, Carrefour espère, compte tenu des enjeux de concurrence limités, une finalisation de l’opération à l’été 2024.
Nouveau partenariat entre Carrefour et Nexity
Dans le cadre du plan stratégique Carrefour 2026 présenté par le groupe en novembre dernier, Carrefour s’associe à Nexity pour la réalisation d’opérations de mixité urbaine. 76 sites seront concernés sur l’ensemble du territoire français, touchant l’ensemble des formats (hypermarchés, supermarchés, magasins de proximité). En créant un véhicule de portage foncier avec Nexity, l’objectif est de transformer les magasins existants en des lieux mixtes, partageant l’espace avec des logements, des commerces et des bureaux. La création du véhicule de portage foncier est prévue, au plus tard, pour le 1er trimestre 2024. Il sera détenu à 80 % par Carrefour et à 20 % par Nexity.
Représentant une superficie d’environ 800 000 m2, les 76 sites ainsi transformés devraient permettre la création de 12 000 logements, 120 000 m2 de commerces dont la reconstitution de certains magasins, 10 000 m2 de bureaux et activités, ainsi que 17 000 m2 d’hôtellerie.
40 sites, situés en cœur de ville, seront entièrement réhabilités. L’aménagement des 36 autres, implantés en entrées de ville ou de zones commerciales, concernera des espaces de parking existants. Ils seront alloués à des projets urbains visant à développer la mixité urbaine, lutter contre l’artificialisation des sols et à s’intégrer à l’aménagement du territoire, en concertation avec les élus.
En novembre 2022, Alexandre Bompard estimait que la transformation de son parc en France concernerait au total une surface de 1,5 million de mètres carrés, représentant un potentiel de création de valeur d’environ 500 millions d’euros d’ici à 2030. Un espace foncier qui en fait aujourd’hui, comme les autres acteurs du retail, un acteur majeur de la transformation des territoires urbains.
1 Part de marché cumulée sur les 6 1ers mois de l’année selon Kantar.
Alors que la Covid et l’inflation ont affaibli nombre de marques, 2 secteurs diamétralement opposés ont réussi, eux, à tirer leur épingle du jeu : le luxe, qui se porte mieux que jamais, et le hard discount, poursuivant son ascension à la faveur de la hausse des prix, tout en répondant aux désirs d’achats d’impulsion des consommateurs.
Le luxe, un secteur qui prospère au milieu de l’incertitude
Passé au travers de la Covid, le marché mondial du luxe semble également peu affecté par la conjoncture macroéconomique actuelle. Le secteur a retrouvé des niveaux d’activité similaires à ceux antérieurs à la crise sanitaire, avec une croissance qui tend même à s’accélérer. Alors que cette dernière s’élevait à 4 % entre 2014 et 2019, elle a progressé de 16 % en 2021 et 2022, tandis que les prévisions sont estimées entre +7 et 9 % pour la période 2022-2023 et à +6 à 8 % pour 2023-20261. Toujours dans leur euphorie de dépenses post-Covid, les Chinois continuent de tirer le marché, suivis par les consommateurs américains, bien que ces derniers soient plus pessimistes. Viennent ensuite l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis puis, enfin, l’Europe.
Les Millenials et la Gen Z, nouvelles cibles du luxe
Pour les marques, la priorité reste la même : conquérir les segments les plus aisés, qui représentent seulement 1 % du marché mais près de 10 % des ventes en valeur. Le secteur parvient également désormais à recruter dans une nouvelle catégorie de consommateurs, les Millenials et la Gen Z. Ces derniers valent aujourd’hui près de 210 milliards d’euros sur le marché, montant qui devrait doubler d’ici 2026. Non seulement les jeunes dépensent plus que leurs aînés (+15 % en moyenne), mais ils affichent un appétit de dépenses croissant (+33 % pour les Millenials, contre -12 % pour les plus âgés). Une catégorie de population qui offre donc des perspectives positives pour les marques de luxe. Pour s’en saisir, celles-ci doivent construire des offres sur mesure, tout en s’efforçant de fidéliser la Gen Z et les Millenials à moyen terme.
Le hard discount, entre course aux bonnes affaires et achats d’impulsion
À l’autre extrême du marché, les consommateurs plébiscitent les enseignes hard discount, pour modérer la baisse de leur pouvoir d’achat. Mais au-delà des motivations rationnelles, de nombreux désirs contradictoires caractérisent la croissance dans ce secteur. Pour certains, il s’agit de céder à une impulsion en saisissant la « bonne affaire » nichée dans les rayons ; pour d’autres, l’objectif est de se faire plaisir différemment en se procurant un produit non essentiel, après avoir économisé dans son panier de courses habituel. Dans ce contexte, les enseignes comme Aldi, Netto, Action, Normal, Toujust ou encore Primark, pour ne citer que quelques exemples, gagnent du terrain.
Les acteurs historiques du discount accélèrent leur progression
Porté par le succès croissant de ses produits d’électroménagers, de jardinage ou de décoration à bas prix, Lidl vient de lancer son site de vente en ligne. Une petite révolution pour le discounter dont le budget de communication s’élève aujourd’hui à 500 millions d’euros par an, soit l’équivalent d’un Leclerc.
Son éternel concurrent, Aldi, redouble quant à lui d’efforts pour le rattraper. Avec 3 % de parts de marché (contre 8 % pour Lidl), il compte ouvrir et agrandir 100 magasins par an pour atteindre 1 900 points de vente (contre 1 500 pour Lidl). Ces ouvertures sont prévues en particulier en Île-de-France, dans le Sud-Ouest et le Sud-Est. Un nouveau concept, concentrant 1 600 références sur 1 000 m2 avec 90 % de marques propres affichées comme étant 37 % moins chères, devrait aussi lui permettre de conquérir de nouveaux clients. La France est le pays prioritaire de l’enseigne qui y investira cette année 400 à 500 millions d’euros.
De nouvelles enseignes en plein essor
Présente depuis 10 ans dans l’Hexagone, l’enseigne néerlandaise Action, s’est hissée à la 1re place des magasins préférés des Français, devant Mc Do, Leroy Merlin ou Décathlon. En 2022, elle a vu ses ventes exploser de 30 %. Le dynamisme de l’activité ne se dément pas non plus chez Netto qui a vu ses ventes progresser de 8,7 % en valeur et de 2,7 % en volume en 2022. Son chiffre d’affaires, qui s’élevait à 1,3 milliards d’euros en 2022, est en hausse de 19 % en 2033. De janvier à mars, ce sont en outre 1,4 million de passages en caisse supplémentaires qui ont été enregistrées par l’enseigne, laquelle projette d’ouvrir 500 points de vente d’ici à 2027. Enfin, Toujust fait ses premiers pas sur le marché avec un 1er magasin ouvert dans le Gard en mars 2023 et déjà une centaine d’entreprises coopérantes.
L’exception Shein
Si elle ne fait pas partie des marques discount, Shein illustre néanmoins le paradoxe du marché, avec ses produits vendus à petits prix et plébiscités par les 15-24 ans, qui font aussi leurs achats auprès des marques de luxe. 50 % de sa clientèle se situe dans cette tranche d’âge. Présente dans 220 pays, Shein cumule les chiffres records : elle est l’application la plus téléchargée dans la catégorie shopping aux États-Unis tandis que son hashtag #Shein a enregistré 59 milliards de vues sur TikTok. En 2022, la marque a réalisé près de 23 milliards de dollars de ventes.
Véritable temple du divertissement indoor, le nouveau concept lillois Hall U NEED a ouvert ses portes en juin 2021. Inspiré des complexes multi loisirs nord-américains, on y trouve, à l’intérieur, tout ce qu’il faut pour s’amuser : jeux d’arcades, bowling, karaoké aux décors Instagrammables, mais aussi réalité virtuelle et une aire de jeux XXL pour les tout-petits. En résumé, Hall U NEED est «The » place to be pour un moment de détente inoubliable !
Réinventer ses sorties et vivre de nouvelles expériences
Derrière l’acronyme anglais de Hall U N.E.E.D., se cache la philosophie même de l’établissement : « Now Enjoy, Eat, Drink », à savoir « maintenant, amuse-toi, mange et bois ! »Situé à 10 minutes de Lille, dans les anciennes halles de la filature de Saint-André, Hall U NEED se veut un lieu hybride où se côtoient restauration, bar, jeux interactifs et à sensation. Un immense temple dédié au divertissement sous toutes ses formes, où l’on vient vivre les loisirs à l’américaine. Avec une superficie totale de 7 000 m2, l’espace peut accueillir jusqu’à 1 600 personnes. Il s’agit ainsi du 2e plus grand complexe de loisirs indoor en France.Créé par Cyril Parenna, ancien dirigeant de tour operator, il a vocation à révolutionner l’offre de loisirs en concentrant d’innombrables activités sur un seul site, pour tous les goûts et tous les âges.
Le royaume XXL du loisir et du jeu
Envie d’une soirée bowling, d’un défi aux jeux d’arcades ou bien de pousser les vocalises sur les tubes de l’été, dans l’un des 11 boxes de karaoké privatif ? En famille ou entre amis, il y a l’embarras du choix pour passer un bon moment ! L’endroit ravira autant les nostalgiques du billard et du flipper que les amateurs de sensations fortes et d’innovations technologiques. D’une salle à l’autre, le visiteur navigue entre jeux de basket, air-hockey, jeux de rédemption, avant d’être littéralement happé par l’arène de VR ou le Racing bug, un jeu où l’on affronte ses amis au volant d’une voiture miniature pilotée à distance. Le plus jeunes ne sont pas oubliés : une aire de jeux de 600 m2 leur est dédiée. Composée de 4 univers, elle comprend des labyrinthes, un espace trampolines, un parcours ninja et un espace « baby » avec des surprises à découvrir tout au long de l’exploration.
Quant à la décoration, elle aussi vaut le détour, plongeant tour à tour le visiteur entre ambiance rétro et univers futuristes. Néons au plafond, vans coupés ou télésièges servant de tables… Le design décalé invite à la déconnexion totale, pour s’adonner pleinement aux loisirs.
Une autre vision du jeu pour le grand public, mais aussi pour les entreprises !
L’accès à cet univers incroyable et ludique est gratuit. Seules les activités sont payantes, en rechargeant sa carte Hall U NEED ou en se procurant un bracelet à usage unique, donnant droit à une journée ou soirée d’activités illimitées.Conçu et imaginé pour le grand public, l’espace accueille aussi les professionnels pour des journées et soirées incentive, autour d’un karaoké ou d’une activité de réalité virtuelle, mais aussi pour des réunions de travail. Hall U NEED dispose en effet d’un espace de séminaire de 300 m2, ainsi que de salles de coworking. L’idéal pour développer le teambuilding de ses équipes, autour d’une autre vision des loisirs !
Né en 2020, le concept de Brique House revendique fièrement les couleurs de son fief lillois. Aujourd’hui présente dans 5 villes de France, cette brasserie aussi chaleureuse que déjantée, propose à ses clients une expérience unique mêlant bières, pizzas, pâtes et ambiance colorée ! La dernière « taproom » de l’enseigne, où l’on peut savourer les créations uniques de Brique House, a ouvert à Paris cet été !
La bière craft en direct du Nord
Brique House est né de l’envie commune de Baptiste Duffossez et Joseph Timmermans, 2 hommes du Nord fiers de leur fief, de lancer ensemble un projet unique autour de la craft beer. Leur objectif : casser les codes et défier la tradition en proposant une expérience alliant bières créatives et artisanales avec des lieux complètement déjantés ! Le nom de l’enseigne provient bien sûr de l’emblème des rues de Lille, la brique. Quant à leurs « taprooms », au nombre de 5 dans l’Hexagone, elles invitent le public à découvrir une grande diversité de créations toujours plus explosives !
Un coup de « pression » qui réinvente le monde de la bière
Dans ces lieux hybrides, la bière est brassée sur place. À la carte, on trouve une dizaine de variétés de cette boisson, classiques ou expérimentales, avec, pour les accompagner, des pâtes et des pizzas. Un concept minimaliste qui mise avant tout sur la convivialité autour de la bière. Autre originalité du projet : les clients sont invités à donner leur avis et à élire la bière expérimentale qu’ils préfèrent. Celle qui recueille le plus de votes gagne le droit de devenir une référente permanente de l’enseigne et de rester 1 an sur la carte !
5 taprooms en France, entre brasserie et restaurants
3 ans à peine après l’ouverture de la 1re taproom, le concept est rapidement devenu un succès ! Après Lille centre, la Brique House s’est aussi invitée à Saint-André Lez-Lille, Bordeaux, Villeneuve d’Ascq et, dernièrement, à Paris sur les Grands Boulevards. Depuis l’été, on y retrouve l’ambiance colorée et déjantée de l’enseigne sur près de 1 000 m2.
Au total, l’entreprise affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros, et compte près de 170 salariés, ainsi qu’un immense site de production dans les Hauts-de-France, et plus de 1 000 hectolitres par mois de bières houblonnées écoulés !
Parce que le monde du retail est en pleine transformation et que son avenir se décide dès aujourd’hui, Accessite lance son podcast dédié aux enjeux actuels et futurs de l’immobilier commercial. Lancé le 19 septembre dernier, Vision Retail est ainsi le nouveau rendez-vous incontournable de cette rentrée, pour tous ceux qui veulent mieux comprendre les transformations à l’œuvre dans ce secteur.
10 minutes pour comprendre le retail d’aujourd’hui et demain
Animé par Myriam Haji, responsable développement et marketing d’Accessite, Vision Retail propose, en 10 minutes, de faire le tour d’une thématique prospective ou d’actualité. Le format interview a été privilégié, en collaboration avec des experts réputés de chaque sujet.
Ces derniers interviendront sur des réflexions stratégiques, telles que les nouveaux modèles économiques des centres commerciaux, l’innovation technologique dans l’expérience client, la future place des loisirs numériques ou encore les opportunités et défis de la transformation du retail.
Un premier épisode avec Alexandre Séjourné, pour engager la conversation
Composée de 10 épisodes, la 1re saison de Vision Retail a ouvert le débat avec Alexandre Séjourné, directeur général d’Accessite, autour d’un sujet d’actualité : le changement de destination des centres commerciaux ou comment ces derniers, de lieux de commerce, deviennent aujourd’hui des lieux d’expériences.
Un sujet que ce leader de la gestion d’actifs commerciaux connait sur le bout des doigts, de par son expérience professionnelle, mais aussi pour l’avoir longuement traité en début d’année dans un Livre Blanc : « Le Centre Commercial en 2030 ».
Un rendez-vous à retrouver chaque semaine, sur toutes les plateformes de streaming
Ce nouveau podcast intéressera sans aucun doute tous les acteurs du retail soucieux de l’avenir. Il leur apportera une vision pertinente et positive, ainsi que des clés pour engager les changements qui sont à la fois nécessaires et inévitables.
Disponibles sur les principales plates-formes de streaming audio, les épisodes de Vision Retail seront diffusés à raison d’un par semaine, jusqu’au 14 novembre prochain.