Promenade Sainte-Catherine : l’activité commerciale dépasse l’avant-Covid

Avec 37 commerces répartis sur 18.000 m°, la Promenade Sainte-Catherine accueillait pré-Covid près de 6 millions de visiteurs par an. Si la fréquentation reste encore en retrait, le centre commercial géré par Accessite affiche une activité commerciale supérieure à celle de l’avant-crise, et se prépare à prolonger cette dynamique avec le lancement d’une marketplace.

Les explications de Vincent Mauvage, directeur de la Promenade Sainte-Catherine.

Inaugurée en 2015, sur le site des anciennes imprimeries du journal Sud Ouest, la Promenade Sainte-Catherine a justifié 100 millions d’euros d’investissements, portés par Redevco, la foncière propriétaire du site, pour aménager et rendre accessibles 18.000 m2 de surfaces commerciales,surmontées par une centaine de logements.

Sept ans après son inauguration, le centre a remporté son premier pari : celui de ne plus être perçu simplement comme un centre commercial. «Il y a encore des choses à faire, mais nous sommes aujourd’hui parfaitement intégrés au circuit de visite en centre-ville et les enquêtes, quantitatives et qualitatives, nous confirment que le site est connu, bien perçu et apprécié, tant en matière d’architecture que d’organisation de l’espace, avec cette

place centrale qui ressemble à une agora de rendez-vous », estime Vincent Mauvage, directeur de ce site opéré par Accessite, filiale de Nexity spécialisée dans l’immobilier commercial, qui gère également le centre Rive droite à Lormont.

Comme beaucoup de centres commerciaux, la Promenade Sainte-Catherine axe donc son marketing et sa communication sur cette dimension “lieu de vie” , propice aux rencontres et aux expériences, avec comme baseline : « laissez-nous vous surprendre ».

Dernière initiative en date : le centre a lancé début novembre sa webradio, avec des émissions diffusées en direct et des cartes blanches offertes aux entreprises du territoire, en attendant les traditionnelles décorations de fin d’année, dont l’iconographie s’éloignera des codes de Noel pour aller vers ceux du réemploi et de l’éco responsable, à l’image du sapin conçu avec Nomads Surfing, qui s’illuminera quand les visiteurs pédaleront sur des vélos dédiés.

Une promenade ouverte 7j/7 et bientôt 24h/24 en ligne

Même si la Promenade Sainte-Catherine profite d’une fréquentation régulière au fil des saisons, avec un creux estival compensé par la présence des touristes, les fêtes de fin d’année restent le principal pic d’activité attendu d’une année qui devrait se solder sur une fréquentation encore inférieure à l’avant-crise Covid. « On accueillait avant Covid près de 6 millions de visiteurs par an.

Jusqu’en début d’année, nous étions encore nettement en retrait, mais depuis l’été la dynamique nous rapproche des flux de 2019 », détaille Vincent Mauvage. Le niveau d’affaires enregistre quant à lui une progression par rapport à 2019. « La proportion d’acheteurs parmi nos visiteurs augmente, tout comme le panier moyen », commente le directeur.

Le chiffre d’affaires cumulé sur douze mois glissant s’établit à 62 millions d’euros, et le gestionnaire met à profit le turn-over pour entretenir cette dynamique. « On voit par exemple que le loisir et la restauration ont pris de l’importance, au détriment de l’équipement de la personne », estime Vincent Mauvage, qui se réjouit par ailleurs de l’arrivée, et des premiers succès, d’enseignes spécialisées dans la seconde main, à l’image d’Easy Cash, ou de la boutique gérée par l’association Ikos.

Si sa situation de centre-ville interdit toute velléité d’expansion physique, la Promenade Sainte Catherine, déjà ouverte 7 jours sur 7, mise sur le numérique pour étendre virtuellement ses plages d’ouverture. Le centre étudie ainsi la mise en place d’une place de marché dédiée à ses locataires : une « marketplace » sur laquelle l’ensemble des stocks des marchands participants seraient disponibles, avec le choix entre livraison à domicile ou retrait en magasin.

Les locataires, qui pour certains disposent déjà de leur propre e-commerce, adhèrent-ils à la démarche ? « On doit les convaincre que l’omnicanal ne s’arrête pas à l’enseigne commerciale, c’est la première étape la plus difficile », admet Vincent Mauvage. Un tiers des enseignes de la Promenade aurait fait part de son intérêt. pour le projet. « Il y a des freins à lever notamment sur le plan technique  mais l’accueil est plutôt bon, et on devrait pouvoir lancer une première version de cette marketplace au printemps, avec la conviction que petit à petit tout le monde va s’y mettre », assure-t-il enfin.